

Bon Jovi




Avec plus de 130 millions d’albums vendus dans le monde, dont 28 rien que pour l’album Slippery When Wet (1986), 33e album le plus vendu de tous les temps, Bon Jovi a traversé les générations depuis sa formation à Sayreville, New Jersey, en 1983. C’est un concours de jeunes talents qui est à l’origine de sa création : Jon Bon Jovi, le futur chanteur, le remporte avec le titre « Runaway », enregistré avec des musiciens de studio. Celui-ci devient un tube au cours de l’année 1983, ce qui incite son auteur à constituer un véritable groupe autour de lui pour mener plus loin ses ambitions. Il fait appel au pianiste Dave Bryan, au bassiste Alec John Such et au batteur Tico Torres. Le poste de guitariste pose davantage de souci avec un important roulement jusqu’au profil idéal que constitue le virtuose Richie Sambora. Un premier album homonyme voit le jour en 1984. Acteur du rock FM qui sévit alors, tout en empruntant ses codes au glam metal, l’album rencontre un large public et s’écoule à près d’un demi-million d’exemplaires. Son successeur, 7800° Fahrenheit, est enregistré en moins de trois semaines et déçoit critiques et fans. Le groupe le désavouera par la suite. Ce semi-échec artistique n’entame pas la progression de la formation qui rencontre un immense succès avec Slippery When Wet grâce à ses hymnes rock « You Give Love a Bad Name », « Livin’ on a Prayer » ou « Wanted Dead or Alive ». Bon Jovi se lance alors dans une tournée mondiale, avec comme point d’orgue le concert Monsters of Rock à Castle Donington, en Angleterre, aux côtés d’Anthrax et de Metallica. Au sortir de sa tournée, Bon Jovi se retrouve sans tarder en studio pour capitaliser le succès du précédent disque. New Jersey, son successeur, prolonge en 1988 l’immense succès généré les deux années précédentes en se vendant à près de 20 millions d’exemplaires. De leur côté, les singles « Bad Medecine », « Lay Your Hands on Me », « Born to Be My Baby », « Living in Sin » et « I’ll Be There for You » se classent tous dans le top 10 du Billboard. À l’orée des années 1990, les membres de Bon Jovi décident de s’accorder du temps, que met à profit le leader pour enregistrer son premier disque en solo, Blaze of Glory, et le guitariste Richie Sambora pour sortir le sien, Stranger in This Town. Les musiciens se réunissent à nouveau en 1992 pour enregistrer Keep the Faith, pour lequel Bob Rock est intronisé producteur. Le disque, s’il souffre d’un manque de visibilité aux États-Unis en raison de la vague grunge qui monopolise l’attention, rencontre un vif succès en Europe. Lui succède These Days en 1995 après la publication d’une compilation intitulée Cross Road. À l’issue de la tournée de promotion, le groupe convient d’une pause une nouvelle fois, l’occasion entre autres pour son chanteur de se consacrer au cinéma et de publier un nouvel effort en solo, Destination Anywhere. C’est seulement en 2000 que Bon Jovi opère son retour avec l’album Crush, certifié double disque de platine, et son single « It’s My Life ». En 2002 survient Bounce, un album marqué par les attaques du 11 septembre 2001, et trois ans plus tard Have a Nice Day. Après une tournée des stades à travers le monde, le groupe est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame britannique. Un album à la tonalité country est ensuite annoncé, mais il n’en sera rien, même si Lost Highway (2007) se nourrit de quelques influences blues et country. Il pointera à sa sortie à la première place du Billboard, tout comme The Circle, qui lui succède en 2009 et What About Now en 2013. Celui-ci est le dernier enregistré avec Richie Sambora, qui quitte soudainement la formation en pleine tournée pour des « raisons personnelles ». Le guitariste est remplacé par Phil X. En attendant l’intronisation du musicien qui assure l’intérim sur la tournée, c’est sous la forme d’un trio que Bon Jovi enregistre This House Is Not for Sale en 2016. Quatre ans plus tard, le groupe publie 2020, un disque cette fois marqué par l’épidémie de Covid-19, avec notamment le single « Do What You Can », qui s’en fait l’écho.